Petits-déjeuners thématiques
Des sujets d'actualité en débat
L'organisation de cette manifestation présente l'avantage d'impliquer davantage les membres de l'observatoire : outre que cet événement leur est réservé, ils seront réunis autour d'un des sujets d'étude de l'ORIE, avec la possibilité de faire intervenir des spécialistes de la question.
La fréquence plus régulière de cet événement engage l'ORIE à poursuivre sa mission de concertation et d'information auprès de ses adhérents sur les grandes thématiques traitées au sein de l'observatoire.
Petit déjeuner Point de conjoncture du 10 octobre 2023
L’ORIE a organisé ce mardi 10 octobre 2023, son traditionnel point de conjoncture sur le thème : « Crises et opportunités : quel futur pour les bureaux franciliens ? ». Réservé aux membres de l’ORIE, cet évènement annuel était l’occasion de présenter les perspectives du marché des bureaux en Île-de-France après 3 trimestres de transactions.
Accueilli cette année par NOVAXIA dont le président Joachim AZAN a présenté quelques mots de bienvenue aux participants, l’évènement a été introduit par le Président de l’Observatoire, Etienne MICHELEZ qui n’a pas manqué de rappeler en quelques mots le contexte économique difficile que vit actuellement l’industrie immobilière.
En préalable du point marché sur les bureaux, Denis FERRAND, Economiste et Directeur général chez REXECODE a présenté à l’assistance un point sur la conjoncture macro-économique. Après des années à en déplorer la disparition, les banques centrales n’ont pu que constater le retour en force de l’inflation au sortir des périodes de confinement de la population et d’arrêt brutal de l’économie en 2020. La question du caractère durable ou transitoire de cette résurgence de l’inflation a alimenté dans un premier temps les débats. Perçue initialement comme transitoire, en particulier en Europe, cette inflation, issue de chocs initiaux de nature exogène, a progressivement déclenché des boucles de réaction de l’économie qui en ont renforcé le caractère durable. La résurgence de l’inflation dessine ainsi un mouvement à plusieurs temps : elle a tout d’abord été la conséquence, d’une part, des profonds déséquilibres entre offre et demande qui se sont manifestés alors à l’échelle mondiale et, d’autre part, du déploiement des réponses exceptionnelles mises en œuvre pour garantir le redémarrage de l’économie. Cette première phase est close ou presque. Elle a été suffisamment prolongée pour que l’inflation procède désormais également d’effets de second tour lié à l’accélération des revenus nominaux (salaires et marges). Plusieurs trimestres de taux d’intérêt réels positifs et de croissance inférieure à sa tendance seraient probablement nécessaires pour que ces tensions inflationnistes, désormais nichées dans le processus interne de formation des prix, s’apaisent. Ce processus est désormais enclenché. Au-delà, des déterminants plus structurels d’une inflation durablement plus élevée que lors de la période antérieure à la pandémie s’affirment. Le plus marquant est l’effort massif d’investissement nécessaire pour la lutte contre le réchauffement climatique. S’il est véritablement déployé, cet effort est en mesure de faire disparaître l’excédent d’épargne par rapport à l’investissement constaté depuis plus de vingt ans à l’échelle mondiale. Cet excédent d’épargne a été le vecteur sous-jacent de la baisse tendancielle des taux observés depuis plus de vingt ans, baisse qui a été un puissant driver de l’investissement immobilier. Si cet excédent venait à disparaître, ce serait alors les référentiels structurels des taux d’intérêt qui seraient à leur tour à réviser à la hausse.
La matinée a continué avec un état des lieux et les perspectives du marché des bureaux.
Dans un premier temps, Sabine ECHALIER, Directrice Marchés Immobiliers & Recherche - Études et Recherche chez CBRE France a présenté les chiffres sur les transactions des 9 derniers mois de l’année. Le marché des bureaux résiste malgré des signaux peu encourageants. A l'image du PIB français, les entreprises poursuivent la nécessaire réorganisation et modernisation de leur outil immobilier. Le télétravail fait désormais partie intégrante des stratégies des entreprises, ce qui a un impact sur leur empreinte immobilière. La localisation, l'accessibilité et la qualité de l'immeuble sont, encore plus qu’avant le Covid, les critères de recherche prioritaires. Moins de m², mais de meilleurs m².
Une dichotomie des marchés en Ile-de-France se renforce de trimestre en trimestre :
- Rareté de l'offre dans Paris intra-muros qui risque de s'intensifier davantage avec le nouveau PLU bioclimatique de Paris ;
- Deux situations distinctes pour les périphéries :
- Des sous-marchés avec une offre abondante, conséquence des livraisons récentes et massives d'immeubles qui seront progressivement absorbés grâce à des fondamentaux de marchés solides, comme à la Défense ou Neuilly-Levallois ;
- Des périphéries dans lesquelles une vacance structurelle augmente, qui pâtit du manque de demandes, confrontées à la fois à des livraisons mais aussi des libérations futures, surfaces pour lesquelles l'avenir est incertain. Des travaux de rénovation/restructuration sur des secteurs où la demande patine, et où les loyers baissent sont-ils envisageables : l’équation financière problématique... Sans doute faudra-t-il encourager la transformation de ces actifs en d’autres usages, pour autant que l’équation économique soit rentable.
L'évolution des loyers est étroitement liée au rapport entre demande et offre, avec des valeurs en progression dans les quartiers les plus recherchés présentant des taux de vacance très bas. Ailleurs, des valeurs économiques dégradées à la fois par la baisse du facial et la hausse des avantages commerciaux.
David BOURLA, Chef économiste & Directeur Etudes et Recherche à KNIGHT FRANK, a dans un second temps fait le point sur les investissements. Après un 1er semestre faible, les volumes investis sur le marché français des bureaux ont continué de diminuer au 3e trimestre 2023, totalisant 1,1 milliard d’euros sur la période contre un peu moins de deux milliards d’euros lors de chacun des deux précédents trimestres. Le cumul des neufs premiers mois atteint à peine 5 milliards d’euros (dont 3,6 milliards en Ile-de-France), très loin des 10,5 milliards de la même époque l’an passé. Les bureaux concentrent malgré tout la majorité des volumes investis en France depuis janvier, soit 57 % contre 25 % pour les commerces et 18 % pour l’industriel.
En région, la baisse des volumes investis en bureaux est moins forte qu’à l’échelle nationale (- 40 % sur un an contre - 53 %). Les taux de vacance y sont généralement plus faibles, et les actifs plus faciles à financer en raison de montants moins élevés. En Ile-de-France, où les volumes engagés en bureaux ont décroché de près de 60 % en un an, l’activité est plus que jamais concentrée sur Paris intra-muros (58 %) et le Croissant Ouest (25 %). Dans l’Ouest, les opérations significatives sont néanmoins très rares et concernent presque exclusivement les communes les plus établies des Hauts-de-Seine, comme Boulogne-Billancourt, Neuilly ou Levallois-Perret.
Malgré une activité locative encore assez solide, Paris n’échappe pas au ralentissement lié à la hausse des taux d’intérêt. S’ajoute à cela l’incertitude créée par l’adoption du nouveau PLU bioclimatique, qui contraint vendeurs et cédants à intégrer une perte de valeur potentielle liée au pastillage de centaines d’actifs et à l’instauration d’une servitude de mixité fonctionnelle destinée à transformer des surfaces de bureaux en logements. Paris résiste toutefois mieux que les autres secteurs franciliens. Egalement frappés par le durcissement des conditions de financement, ces derniers souffrent de surcroît des résultats médiocres du marché locatif et des interrogations quasi-existentielles sur l’avenir des bureaux. Rappelant le retail bashing des années 2010, la désaffection des investisseurs pour les bureaux n’a jamais semblé aussi forte. L’office bashing est bien trop réducteur au regard de la très grande variété de situations caractérisant cette classe d’actifs. Si les difficultés de secteurs excentrés, dominés par de grands ensembles monolocataires ou souffrant d’une mauvaise image sont amenées à durer, d’autres pôles tertiaires disposent d’atouts indéniables. Ajoutons que les nouveaux développements de bureaux se réduiront drastiquement en périphérie à partir de 2025, ce qui permettra d’atténuer la pression s’exerçant sur le stock existant.
La reprise du marché français de l’investissement sera très graduelle selon les typologies et la qualité des actifs. Sans doute plus précoce pour l’industriel et les commerces, elle sera plus lente et plus disparate pour les bureaux. In fine, la reprise du marché des bureaux dépendra surtout de l’acceptation par les vendeurs d’un repricing plus important, la baisse actée par les expertises de mi-année restant encore en deçà des attentes des acquéreurs potentiels. La remontée des taux d’intérêt rend inéluctable la poursuite de l’ajustement des valeurs, variable selon le secteur géographique et la qualité des biens. Or, nombre d’acteurs disposent de liquidités parfois importantes et sont clairement à l’affut d’opportunités. Le marché des bureaux va donc rebondir et conservera probablement son rôle moteur, même s’il est encore difficile de savoir quand et avec quelle ampleur surviendra la reprise.
Le point de conjoncture de l’ORIE s’est terminé avec une table ronde sur la thématique « Crises et opportunités : quel futur pour les bureaux franciliens ? » animée par Christian de KERANGAL, administrateur de l’ORIE et Directeur général de l’IEIF. Ce fut un débat constructif auquel ont participé :
- Côté Financeurs : Emmanuelle BONS-BARREAU, Deputy Head of Real Estate Capital Markets Europe, BNP PARIBAS CIB
- Côté promoteurs : Virginia BERNOUX, Présidente du directoire, OGIC
- Coté experts : Anne DIGARD, Présidente, CBRE VALUATION France
- Côté investisseurs : Éric DONNET, Directeur général, GROUPAMA IMMOBILIER
- Côté utilisateurs : Éric HOUVIEZ, Directeur Immobilier, GROUPE ORANGE
On retient des débats que les utilisateurs vont continuer de réduire leur empreinte immobilière. Ils privilégient désormais des bureaux avant tout à proximité immédiate des transports en commun ferrés, offrant des qualités fonctionnelles, techniques et environnementales élevées et localisés dans un environnement présentant des aménités urbaines. C’est l’intensité d’usage qui est désormais privilégiée.
Le repricing des bureaux est en cours, mais il n’est pas terminé, avec des disparités très fortes entre les localisations et la qualité des actifs.
Les investisseurs institutionnels sont aujourd’hui dans une position d’attente concernant les bureaux : attente d’un réajustement des valeurs, attente également d’une meilleure visibilité sur le nouvel équilibre de cette classe d’actifs.
Plus généralement, l’immobilier est désormais en concurrence, en termes de rentabilité, avec les obligations qui offrent de meilleurs rendements dans un certain nombre de cas. Par ailleurs, suite à la forte baisse de la valeur des obligations et, dans une moindre mesure, des actions en 2022, l’allocation immobilière a mécaniquement augmenté. Elle est souvent trop élevée par rapport aux allocations stratégiques cibles et doit donc diminuer avant d’envisager de nouveaux investissements. A moyen terme, l’allocation immobilière des investisseurs institutionnels devrait rester globalement stable. Mais la part des bureaux sera très probablement en baisse, au profit d’autres classes d’actifs plus porteuses, notamment celles qui ont une plus forte composante d’exploitation.
Le coût de l’argent a très fortement augmenté en un an. Les investissements immobiliers futurs devront probablement intégrer plus d’equity et moins de dettes, au moins tant que les prix des actifs ne seront pas cohérents avec celui de la dette. Le financement ou le refinancement d’un actif de bureaux devient beaucoup plus dépendant des cash-flows futurs que l’actif pourra générer, et moins de sa valeur.
Les investisseurs institutionnels, comme les banquiers, doivent accroître rapidement le montant de « cash vert » au sein de leur bilan, pour répondre aux exigences, notamment réglementaires, liées au changement climatique. Cela va être leur priorité pour les années (décennies ?) à venir.
Les transformations des actifs de bureaux obsolètes en d’autres usages devraient prendre plus d’ampleur, mais pour autant que l’équation économique fonctionne. Il faudra également que la puissance publique, notamment les autorités locales, accompagnent ces mutations, notamment en réduisant les délais d’adaptation des documents d’urbanisme et d’obtention des autorisations administratives.
Petit déjeuner Point de conjoncture du 19 octobre 2022
L’ORIE a organisé ce mercredi 19 octobre 2022, un point de conjoncture sur le thème : « Bureaux en Ile-de-France : vers un nouveau paradigme ? ».
Cet évènement annuel, réservé aux membres de l’ORIE, a débuté par les mots de bienvenue du Président de l’Observatoire, Etienne MICHELEZ qui n’a pas manqué de rappeler en quelques mots le contexte économique actuel : pénurie de matières premières, hausse des taux d’intérêt, potentielle récession économique...
Les difficultés économiques qui s’annoncent ont d’ailleurs fait l’objet de l’intervention introductive de Denis FERRAND, Directeur général chez REXECODE pour qui la situation économique actuelle, marquée notamment par une forte inflation, trouve une partie de ses origines dans des évènements récents : le rebond économique accéléré en sortie de confinement de 2021 en réponse des contraintes de production liées à la crise sanitaire qui était à son pic en 2020. Ce rebond accéléré a créé des tensions sur l’offre réelle des biens et a initié l’envolé des prix dès 2021. Le conflit ukrainien n’a été que le détonateur d’un nouveau cycle d’inflation qui s’est étendue en 2022 avec la réduction de l’offre de gaz. L’accélération de la hausse des prix, conjuguée à la mise en place de politiques monétaires restrictives (notamment la hausse des taux directeurs), oriente les économies vers une récession qui pourrait durer au moins deux années.
A la suite du point de vue macroéconomique de Denis FERRAND, la matinée a continué avec un état des lieux et les perspectives du marché des bureaux, à travers des indicateurs clés du marché locatif d’une part et du marché des investissements d’autre part. Dans un premier temps, Virginie HOUZE, Directeur Etude et Recherche chez JLL France, a présenté les tendances du marché locatif au troisième trimestre 2022. Malgré la conjoncture économique, le marché est resté résilient avec une demande placée de bureaux qui a augmenté de 22 % par rapport au T3 2021 avec près de 1,5 M de m². Le rebond des transactions concerne tous les segments (le neuf comme l’existant), et les grandes transactions se concentrent sur Paris et le Proche Ouest. La résilience du marché s’explique notamment par la réorganisation des entreprises autour de modes de travail hybrides mais aussi par l’attachement des français au travail en présentiel avec seulement une moyenne nationale de 1,4 jour de télétravail, inférieure à la moyenne mondiale de 2,3 jours. Le stock de bureaux disponibles est important à plus de 4 M de m² au T3 2022, avec une répartition très hétérogène au sein de la région francilienne, l’offre étant très faible à Paris intra-muros et beaucoup plus importante en périphérie. Les loyers faciaux demeurent globalement stables, et les mesures d’accompagnement se stabilisent à un haut niveau, autour de 24%. Les prévisions donnent un atterrissage à 2,1 M de m² pour la demande placée en 2022 et une offre qui devrait se stabiliser en 2023.
Présenté par Richard MALLE, Deputy Head of Business Services (Research – Innovation –Data) chez BNP PARIBAS REAL ESTATE, le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise est également résilient. Les investissements s’établissent à 21,4 milliards d’€ au niveau national, dont 62 % uniquement pour la région Ile-de-France. Tous les actifs ont capté plus d’investissements qu’en 2021 : ainsi, les investissements ont augmenté de 12% pour le bureau, de 32% pour la logistique, de 40% pour l’activité, de 43% pour les services ; mais c’est surtout le commerce qui a surperformé avec 129% de hausse. En bureaux, les investissements se sont principalement dirigés vers PARIS (42% de hausse pour Paris QCA, et 76% de hausse pour Paris hors QCA). On observe cependant des reculs en 1ere couronne (-25%) et au niveau du Croissant Ouest (-25%).
Les taux de rendements « Prime » ont augmenté par rapport à l’année 2021, allant de 3% pour Paris QCA à 5,25% pour la 2eme couronne au T3 2022. Entraînées par la forte remontée des taux obligataires, les tensions sur les taux de rendement « Prime » sont néanmoins amorties par une forte indexation et des progressions de valeurs locatives, en particulier pour les bureaux dans Paris intra-muros.
Le point de conjoncture de l’ORIE s’est poursuivi avec une table ronde animée par Christian de KERANGAL, administrateur de l’ORIE et Directeur général de l’IEIF. Quatre acteurs importants de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France ont débattu sur l’avenir des bureaux et les défis qui s’annoncent :
➢ Côté utilisateur : Frédéric GOUPIL de BOUILLE, Directeur Exécutif de SNCF IMMOBILIER et Président de l'ADI
➢ Coté investisseurs : Emilie JASKULA, Directrice de l’asset management et des arbitrages France chez AXA IM et Christel ZORDAN, Directrice générale de la SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL
➢ Côté promoteur : Olivier de la ROUSSIERE, Président de VINCI IMMOBILIER
Les sujets débattus, ont porté entre autres sur les nouveaux modes de travail et la baisse de demande de surfaces qui s’avère structurelle, la hausse des taux d’intérêt et son impact sur la valeur des actifs, l’indexation des loyers, la restructuration des bureaux, la restructuration des filières, etc… On retient des débats que l’immobilier d’entreprise doit s’orienter de plus en plus vers la flexibilité, la mixité, les espaces collaboratifs, la performance environnementale ; et que les acteurs sont aujourd’hui prêts à avancer de manière déterminée pour atteindre ces objectifs.
Enfin, Christian de KERANGAL a clôturé le point de conjoncture par l’annonce des prochains évènements de l’ORIE que sont le colloque de février 2023 et la soirée estivale de juillet 2023
Petit déjeuner Point de conjoncture du 7 octobre 2021
L’ORIE a organisé ce jeudi 7 octobre 2021, un point conjoncture sur le thème : « Quel avenir pour les bureaux en Ile-de-France ? ». Cet évènement, réservé aux membres de l’ORIE, a débuté par quelques mots du Président de l’Observatoire et co-organisateur de l’évènement, Antoine DERVILLE.
Le Président a ensuite laissé la parole à Pierre-Edouard BOUDOT, Executive Director Research chez CBRE et Magali MARTON, Directrice Communication, Marketing, Research & Data chez Colliers International France, pour un état des lieux du bureau ainsi que de ses perspectives futures en décryptant les principaux indicateurs clés du marché. On constate entre autres, une demande placée qui devrait terminer l’année 2021 autour de 1,6-1,7 M de m².
Notons un stock de bureaux disponibles relativement important à près de 4 M de m² et des mesures d’accompagnement qui persistent globalement à des niveaux élevés.
Du côté de l’investissement en France, on relate près de 30 Mds d’€ investis en moyenne annuelle entre 2015 et 2019. 2019 a été une année record avec près de 40 Mds d’€. On note un repli important en 2020 avec 28 Mds d’€ et un 1er trimestre 2021 plus compliqué, autour de 8 Mds d’€.
Concernant les perspectives de marché en 2021 et 2022, plusieurs tendances se dégagent, on note que la prime de risque immobilière reste attractive, le bureau conserve sa place centrale, les stratégies Core et Core+ sont au centre des acquisitions, on constate un « new normal » sur le marché locatif des bureaux franciliens et une recherche à l’acquisition d’actifs capables de s’adapter aux nouveaux besoins des sociétés.
Suite à ce point marché, la matinée s’est poursuivie par une table ronde animée par Christian de KERANGAL, co-organisateur de l’évènement, Directeur général de l’IEIF. Trois représentants de collèges de l’ORIE ont débattu sur l’avenir du bureau, à savoir :
Côté utilisateur : Gilles ALLARD, Président de l'ADI
➢ Coté investisseur : Nathalie CHARLES, Global Head of Investment Management au sein de BNP Paribas Real Estate
➢ Côté promoteur : Loïc DANIEL, Directeur Général Délégué chez Nexity Immobilier d'Entreprise
Parmi les sujets abordés, citons les stratégies de commercialisation, l’impact des nouvelles organisations de travail sur les locaux et les organisations, l’avenir du stock de bureaux vacants et l’enjeu de la réhabilitation.
Enfin, le point conjoncture s’est clôturé par une conclusion d’Antoine DERVILLE.
Petit déjeuner Mesures de simplification du 21 novembre 2018
En 2014, l’ORIE a publié l’étude « Moins de règles, plus d’attractivité pour l’Île-de-France ». En 2018, l’association a souhaité actualiser cette étude : faire l’inventaire des propositions mises en œuvre partiellement ou entièrement par le gouvernement, hiérarchiser les autres et les reformuler pour les rendre plus actuelles.
Cette actualisation a permis de mettre en valeur dix propositions répondant à quatre enjeux principaux : rendre la fiscalité plus opérationnelle, alléger les procédures d’autorisation, améliorer les conditions d’instruction des permis de construire et favoriser la modernisation du parc.
Cette étude a semblé à l’ORIE d’autant plus importante au vu du contexte d’évolution des usages dans le monde de l’immobilier d’entreprise et des opportunités qu’offrent le Grand Paris, le Brexit et les prochains Jeux Olympiques et Paralympique 2024.
Petit déjeuner Hôtellerie du 20 octobre 2016
L’Observatoire Régional de l’Immobilier d’Entreprise (ORIE) a organisé le 20 octobre 2016 un petit déjeuner sur les enjeux du développement hôtelier en Ile-de-France. Les attentats qui ont frappé la France en 2015 et 2016 ont entraîné une crise pour l’industrie touristique et hôtelière : - 6,4% d’arrivées internationales à Paris-Ile-de-France depuis le début de l’année 2016, - 15 à 20% de chiffres d’affaires pour les hôteliers parisiens. Dans ce contexte, certains acteurs pensent qu’il faudra 18 mois à la profession pour se relever.
1. Enjeux du marché hôtelier francilien
La crise ne doit pas faire perdre de vue les mutations qu’a connues l’actif hôtelier ces dernières années. Pour atteindre l’objectif fixé par la Région de 70 millions de visiteurs à l’horizon 2050 (contre 47 millions en 2014), les acteurs publics et privés devront prendre en compte les enjeux suivants :
- Des volumes investis en hausse - Parent pauvre de l’immobilier d’entreprise, l’hôtellerie a redoré son blason depuis le milieu des années 2000 en suscitant un intérêt croissant chez les investisseurs : en 2015, année vraiment exceptionnelle, 2.3 Mds € étaient investis sur Paris et l’investissement hôtelier devrait rester soutenu en France en 2016 (JLL) ;
- Les nouveaux concepts hôteliers - Face à la concurrence des autres modes d’hébergements alternatifs (Airbnb, auberges de jeunesse etc.) l’hôtellerie se renouvelle dans ses concepts : boutique hôtel, hostel, hôtel hybride mixant les usages, hôtel économique de grande capacité, hôtel flottant… depuis 2010 +25% de nouvelles marques ont été créées pour répondre aux attentes plus lifestyle des voyageurs (JLL).
- Les difficultés de développement de l’hôtellerie économique - Ces volumes investis n’ont cependant pas levé les freins au développement de l’hôtellerie économique sur Paris et la première couronne en particulier, qui accepte des niveaux de charges foncières moins importantes que les autres actifs (bureaux, commerces, logements) et peine à se développer sans soutien de la collectivité. Le plan de la Ville de Paris qui a réservé 30 terrains à l’hôtellerie est une réussite de ce point de vue. Le parc hôtelier parisien qui fluctuait ces dernières années autour de 77 000-78 000 chambres est reparti à la hausse avec 80 190 chambres en 2016 (INSEE).
- Une métropolisation du développement nécessaire - Enfin avec la raréfaction du foncier et la complexité des opérations de transformation de bureaux en hôtels, les investisseurs ne peuvent plus se focaliser sur Paris. Avec la construction de la Métropole et la candidature de Paris aux JO et à l’exposition universelle à l’horizon 2024-2025, il apparaît aujourd’hui nécessaire de penser le développement hôtelier hors des limites parisiennes.
2. Les préconisations de l’ORIE pour optimiser le développement hôtelier à l’échelle métropolitaine
Face à ces enjeux les membres du groupe de travail piloté par Dominique Dudan et Christine Turquet de Beauregard ont formulé les propositions suivantes :
- Encourager le portage public des opérations d’hôtellerie économique en renforçant les stratégies de développement à l’échelle intercommunale et métropolitaine. En 2013 les programmes hôteliers prévus dans les contrats de développement territoriaux du Grand Paris ne représentaient qu’1,4% de la programmation en immobilier d’entreprise.
- Optimiser les réglementations : en intégrant l’hôtellerie au champ d’application du décret en cours sur les IGH tertiaires (allégement des conditions de sécurité pour les IGH inférieurs à 50 mètres) ; en permettant des dérogations au PLU pour adapter la réglementation aux différents contextes locaux ; en veillant à l’application des réglementations des locations meublés etc
- Favoriser la stabilité fiscale : l’augmentation de la TVA de 7 % à 10% au 1er janvier 2014 avait été particulièrement difficile à amortir pour les acteurs.
Suite à la présentation de l'étude, une table-ronde avec Johanna Capoani, Olivier Devys, Philippe Doizelet et Jean-Luc Guermonprez a permis d'approfondir les débats.
La matinée a été conclue par François Navarro, Directeur général du Comité régional du tourisme (CRT Ile-de-France).
Articles de presse
Petit déjeuner Fiscalité du 14 juin 2016
Dans la continuité de ses travaux sur la fiscalité, l'ORIE a organisé un petit déjeuner sur la réforme de RCBCE en Ile-de-France introduite au 1er janvier 2016.
En introduction, Dominique Dudan, Présidente de l'ORIE a accueilli l'ensemble des participants à ce petit déjeuner consacré au sujet de la mise en oeuvre de la réforme de RCBCE, devenue TCBCE.
Les propositions du groupe de travail ont ensuite été présentées par Alain Béchade, Professeur émérite du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Sur les 16 propositions formulées dans le rapport, 3 propositions apparaissent particulièrement importantes pour les acteurs de l'immobilier et de l'aménagement :
- Les professionnels soulignent que le mode de calcul du plafonnement ne doit pas inclure la TCBCE comme une composante des coûts d’acquisition du terrain. Cette formule aurait pour effet de rehausser le plafonnement de 30 % à 42% de la part de ces coûts, et réduirait mécaniquement le nombre de livraisons comme le montant de recettes collectées.
- Ils soulignent également l’instabilité qu’entraînerait l’utilisation de la valeur vénale dans le calcul du plafonnement de la taxe et proposent de prendre en compte les coûts d’acquisition avec une indexation sur l’indice des prix à la consommation hors tabac (ou tout indice s’y substituant).
- Enfin ils suggèrent également de décaler la date d’exigibilité du paiement à la date de la déclaration réglementaire d’ouverture de chantier (DROC) ou tout acte en tenant lieu pour permettre aux opérateurs d’avoir un délai objectif et plus cohérent avec la réalité du lancement des opérations de construction et de leur financement. L’émission du titre de perception (date d’exigibilité) n’interviendrait qu’à compter de la déclaration réglementaire d’ouverture de chantier (DROC) ou tout acte en tenant lieu et non plus à la délivrance de l’autorisation d’urbanisme (fait générateur).
La table ronde a permis d'enrichir les débats, grâce aux interventions de Catherine Beylau, Directrice du développement de la SEMAPA, Nathalie Charles, Directrice de l'Asset Management et des Transactions pour l'Europe du Sud chez AXA IM, Christophe Flotté, Directeur du développement chez Nexity et Jean-Christophe Durand, chef de bureaux à la Direction générale de l'aménagement,du logement et de la nature.
En conclusion, Isabelle Derville, directrice régionale et interdépartementale adjointe de l’équipement et de l’aménagement de la région Île-de-France, chargée de l’aménagement et du développement durable a rappelé la vision stratégique de l'Etat pour favoriser le rééquilibrage territorial en termes d'emplois, d'activités et de transports, puis a remercié l'ensemble des intervenants et des participants au groupe de travail pour ces travaux.
Articles de presse
Petit déjeuner Fiscalité du 12 juin 2015
Simplification administrative et fiscale en immobilier d'entreprise : quels enjeux, quelles perspectives en Ile-de-France ?
Dans la continuité des études Moins de règles, plus d'attractivité en Ile-de-France et Les impacts de la RCBCE présentées en 2014, l'ORIE a organisé le 12 juin 2015 un petit déjeuner afin de présenter les travaux menées en matière de simplification administrative et fiscale.
Vous trouverez ci-dessous les études complètes ainsi que la présentation diffusée lors de ce petit déjeuner.
En introduction, Olivier de la Roussière, Président de l'ORIE et Gilles Leblanc, directeur régional et interdépartemental de l'équipement et de l'aménagement ont accueilli l'ensemble des participants à ce petit déjeuner consacré au sujet de la simplification dans un contexte de profondes réflexions engagées par le gouvernement.
Dans un premier temps, Hélène Cloëz, avocat associé chez Lefevre Pelletier, a exopsé un état des lieux des mesures de simplification administrative depuis 2013 et formulé 8 propositions parmi lesquelles : le renforcement de l'encadrement des recours de tiers, l'allongement du délai de validité des permis de construire réalisés en plusieurs tranches ou encore l'harmonisation des délais d'instruction et des durées de validé de l'ensemble des autorisations administratives.
Puis, Alain Béchade, Professeur titulaire de chaire au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), et Directeur du département Villes, échanges, territoires, a présenté l'étude Immobilier d'entreprise et fiscalité en région Ile-de-France : vers une simplification économiquement opérationnelle. L'étude souligne l'inflation de la fiscalité s'appliquant à l'immobilier d'entreprise ces dernières années, le frein que constitue la fiscalité dans la livraison de certaines opérations comme l'hôtellerie ou les bureaux, en deuxième couronne, mais aussi la dichotomie entre les politiques fiscales et celles sur l'aménagement du territoire. Enfin, des pistes d'action sont formulées pour adapter la fiscalité aux contraintes économiques et en parallèle à la nécessité de trouver des recettes pour notamment financer le réseau de transports en commun du Nouveau Grand Paris. Partant du constat que le marché ne repose plus sur la création de richesse, mais la création de valeur, une des pistes envisagée est de réduire, voire supprimer la RCBCE en la compensant par la création d'une part régionale aux droits de mutation à titre onéreux d'immeubles en Ile-de-France.
La table ronde a permis d'enrichir les débats, grâce aux interventions de Stéphanie Colin, Responsable Urbanisme et Gestion Foncière à la Direction immobilière France de Renault France SAS, Alexandre Chirier,Directeur Développement et Marketing, Marne la Vallée Philippe Depoux, Directeur Général de Gecina, Christian Terrassoux, Président Directeur Général, Pitch Promotion et Président de la FPI IDF
En conclusion, Emmanuel Jessua, Directeur du programme de simplification pour les entreprises à la mission simplification au Secrétariat Général du Gouvernement a remercié l'ensemble des intervenants et des participants au groupe de travail pour ces travaux.
Articles de presse
Petit déjeuner du 6 juin 2014 : Impacts de la RCBCE en Ile-de-France
Petit déjeuner Fiscalité du 6 juin 2014
Impacts de la Redevance pour création de bureaux, entrepôts et commerces en Ile-de-France
Dans la continuité des travaux publiés en février 2014, Pôles tertiaires en Ile-de-France : quelles perspectives dans le projet du NGPE?, le conseil d'administration de l'ORIE a souhaité approfondir les simulations et constats réalisés sur les impacts de la RCB sur les bureaux en les élargissant aux autres actifs : entrepôts, commerces dont hôtels.
Vous trouverez ci-dessous l'étude complète ainsi que la présentation diffusée lors de ce petit déjeuner (à venir).
Dominique Dudan, administratrice représentant le collège des investisseurs et présidente d'Union Investment, a présenté le 6 juin 2014 de 8h30 à 10h, autour d'un petit déjeuner, les résultats de l'étude Les Impacts de la RCBCE en Ile-de-France. Près de 100 professionnels se sont réunis à cette occasion et ont pu écouter les interventions riches et nourries des protagonistes de la table ronde : François Bertrand, sous-directeur de l'Aménagement Durable, DHUP/DGALN/MEDDE-MLET, de Christophe Bouthors, directeur général du Groupe Panhard, de Nathalie Savier-Lacour, directrice du développement de Sefri-Cime et d'Isabelle Vallentin, directrice générale de Séquano Aménagement. Leurs interventions ont permis de recadrer les enjeux du développement francilien et son adéquation avec le dispositif de la RCBCE, et d'illustrer les constats établis dans l'étude au travers de témoignages nombreux et variés.
En conclusion, Gilles Leblanc, directeur régional et interdépartemental de l'équipement et de l'aménagement a tenu à remercier l'ensemble des participants au groupe de travail et à ce petit déjeuner.
Petit déjeuner Performance énergétique du 15 novembre 2013
Leviers comptables et fiscaux en faveur de l'amélioration énergétique du parc de bureaux
Dans le cadre des travaux sur leviers comptables et fiscaux en faveur de l'amélioration de la performance énergétqiue des immeubles de bureaux, pilotés par Gérard Lagrave, administrateur représentant le collège des utilisateurs, l'ORIE a organisé un petit déjeuner rassemblant plus d'une centaine de personnes au sein de l'auditorium du groupe Deloitte.
Vous trouverez ci-dessous une synthèse des débats qui ont animé cette matinée, ainsi que les présentations des intervenants.
Gérard Lagrave, administrateur de l'ORIE représentant le collège des utilisateurs, a présenté le 15 novembre 2013 de 8h à 10h, autour d'un petit déjeuner au sein de l'auditorium de Deloitte & Associés à Neuilly-sur-Seine, les résultats de l'étude "Leviers comptables et fiscaux en faveur de l'amélioration de la performance énergétique du parc de bureaux francilien". Près de 100 professionnels se sont réunis à cette occasion et ont pu écoutés les présentations de Laure Silvestre-Siaz, commissaire aux comptes, responsable du pôle immobilier chez Deloitte & Associés, et Pierre Appremont, avocat fiscaliste au sein du cabinet Wragge & Co.
Une table ronde réunissant Michel Grossi, responsable de l'immobilier d'exploitation BNP Paribas, Bruno Meyer, directeur général adjoint Silic et Alexis Perret, directeur général délégué nexity a permis d'illustrer les problématiques auxquelles sont cofrontés les acteurs du marché de l'immobilier de bureaux, dans un contexte économique incertain.
Petit déjeuner du 15 novembre 2013
Leviers comptables et fiscaux en faveur de l'amélioration de la performance énergétique du parc de bureaux francilien
Table ronde
Synthèse des débats
Articles de presse
Le Moniteur, 6 décembre 2013.